Street Radio - La transparence, le joker de la Fast Fashion

 dans Je veux savoir
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En guise d’introduction à la Fashion Révolution Week (24/30 avril 2017), un prologue s'est tenu à Paris samedi 22 avril 2017, tout au long de la journée, au bord canal Saint Martin. Happening artistique, émissions de street radio sous la forme d’interviews et de débats, exposition de vêtements, soirée club funding... Toutes ces animations ont été réalisées sur la thématique des enjeux de la mode éthique avec des invités et des intervenants du secteur de la mode, journalistes, producteurs afin de mettre en lumière les  solutions alternatives .

Retrouvez le podcast animé par Vincent Edin avec la chronique d'Eloïse Moigno, fondatrice de SLOWEARE, émission produite et réalisée par La Chambre à Air en collaboration avec La Poudre, Nova, Open Your.

Avec l'aimable participation de :

  • Marie Maurice - Le Monde selon H&M
  • Sebastien Kopp - VEJA
  • Quentin Beaulier - BFMTV
  • Dorothée Contour - JEM

Retrouvez la chronique d'Eloïse Moigno

Greenwashing is the New Black

Je veux savoir. Je veux savoir pourquoi à l’autre bout de la planète des femmes et des hommes travaillent plus de 12 heures par jour, 7 jours sur 7 pour gagner l’équivalent de 50 euros par mois, là où le salaire minimum vital est de 260€. Je veux savoir pourquoi un tee-shirt ne coûte que 6€, à peine plus qu’un jambon-beurre.

Le 24 Avril 2013 à Dacca au Bangladesh, l’effondrement d’un bâtiment hébergeant des ateliers de confection textile a causé la mort de 1 133 personnes, et fait plus de 2 500 blessés. Des femmes, des hommes, mais aussi des enfants. Le nom du Rana Plaza est devenu tristement célèbre. Des multinationales de la mode y confectionnaient des vêtements de Fast Fashion. Cette tragédie a révélé au monde entier des conditions de travail inhumaines, forme d’esclavage des temps modernes. Cela s’est passé loin de chez nous et pourtant nous sommes tous concernés.

Etat de choc… latent…Puis le réveil, lent mais conscient. C’est à la suite de ce terrible accident que FASHION REVOLUTION est née.

Et depuis 4 ans, nous sommes de plus en plus nombreux à demander aux marques plus de transparence, à lutter contre l’uniformisation de notre mode de vie. De plus en plus de consommateurs se disent prêts à vouloir mieux consommer (70% selon le dernier sondage). C’est encourageant, mais en réalité, peu d’entre nous passe à l’action…

Pourquoi ? Il y a le budget, les préjugés sur le style des vêtements qui étaient autrefois très ethniques, mais il existe d’autres raisons. Aujourd’hui, il faut quasiment être expert pour décrypter ce qui se cache derrière les étiquettes de nos vêtements. Et puis, nous avons tous nos réflexes shopping ; c’est dur de sortir des sentiers battus et de s’éloigner des centres commerciaux. Concrètement, comment faire pour avoir une garde-robe plus responsable ?

Depuis 3 ans, en réaction au drame du Rana Plaza, certaines grandes enseignes de fast Fashion ont commencé à proposer quelques collections estampillées éco-responsables. Mais comment sont-elles fabriquées ? Dans quelles conditions ? D’où proviennent leurs matières premières ? Ces collections sont éphémères, peu visibles en boutique, les vendeurs mal renseignés. Alors, il y a de quoi être déçu, et finalement remettre en cause la démarche de ces grandes enseignes…

Faut-il pour autant baisser les bras, et continuer à privilégier la quantité à la qualité ? Projetons-nous un peu, oublions nos préjugés et imaginons la garde-robe que nous désirons : belle, stylée, chic, décontractée, fun… Et si elle possédait en plus, un supplément de sens et d’amour, ne serait-ce pas un bel hommage, une marque de respect, pour ceux qui ont fabriqués les vêtements  que nous portons ? Certes, nous posséderions peut-être moins de pièces, mais elles seraient plus durables, plus qualitatives, indémodables : des pièces dont il serait difficile de se séparer.

Nous avons le pouvoir de demander aux marques, comment et où sont fabriqués nos vêtements, à l’aide du hashtag #whomademyclothes sur les réseaux sociaux.

C’est à la suite de ce constat que j’ai décidé de fonder, SLOWEARE, la plateforme d’information de la mode éco-responsable, pour guider le consommateur vers un shopping qui allie plaisir et conscience. Nous l’accompagnons au quotidien, pour l’éclairer dans ses choix vestimentaires à toutes les étapes du shopping : de la prise d’information avant achat, aux astuces pour être responsable avec un petit budget.

Nous avons élaboré une charte basée sur des convictions fortes, et une volonté de transparence. Les boutiques, les marques et les créateurs que nous référençons via notre guide, produisent ou vendent des vêtements en cohérence avec notre philosophie.

A travers SLOWEARE, notre objectif est de proposer une nouvelle expérience du shopping auprès d’une communauté de consommateurs qui souhaitent réinventer leur garde-robe robe alliant style, mode éthique et mode durable.

Ce Fashion Revolution Day s'est poursuivi chez Centre Commercial où s'est tenu un cocktail/vernissage de l'exposition CHANGE MAKERS.

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