La fashion week prend des accents green
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La fashion week prend des accents green
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Les occasions de constater que le monde de la mode devient de plus en plus sensible aux questions de responsabilité sociales et environnementales se multiplient. On fait un tour d’horizon des Fashion Week en cours et des signes qu’une (r)évolution a déjà commencé.
De la mode locale, recyclée et vegan à New York
Recyclée
À la Fashion Week de New-York, on a pu repérer quelques stylistes éco-responsables super fiers de leurs bonnes pratiques. Parmi eux, la créatrice Mimi Prober qui utilise de la broderie ancienne récupérée entre autres dans des concessions et collections privées de musées (!). Les autres fibres qu’elle exploite sont naturelles, produites localement et ses teintures sont végétales... Question style, il faut aimer la dentelle, mais certaines de ses robes bohèmes sont d’une délicatesse à tomber.
Vegan
Autre bonne élève : la marque “aussi vegan que possible” Paxima qui souhaite utiliser un minimum de matières premières d’origine animale et réduire son empreinte carbone en fabriquant à New York City même.
Équitable
L’actrice Rosario Dawson qui a co-fondé la marque Studio 189 en 2011 a elle aussi occasionné un bon coup de projecteur sur la mode éthique. Affiliée au mouvement Fashion Revolution, elle prône la transparence, la valorisation du savoir-faire africain et un commerce équitable. Le tout via une collection canon aux imprimés réjouissants et un défilé énergisant.
Activisme à Londres
Des mots doux pour éveiller les consciences...
Pendant la Fashion Week de Londres, la révolution était un peu moins sur les podiums et un peu plus dans la rue. D’abord les militants de l’association Craftivist se sont rendus dans les boutiques aux abords des défilés pour glisser dans les vêtements des surprises pour les futurs acheteurs. Roulés comme de mini parchemins et noués d’un fin ruban, leurs petits messages tendaient à éveiller les consciences des consommateurs. Exemple de mot doux : “Si les vêtements pouvaient parler…que nous raconteraient-ils ? Comment ils ont été fabriqués dans l’amour et la joie ? Ou dans la tristesse et la tragédie ? Que vous raconteraient vos vêtements à vous ?” Craftivists enjoint toute personne qui se sent concernée à imiter cette initiative (on est sur-fan de leur idée).
...et des mots durs anti-fourrure
Autre moyen d’action un peu plus visible : Fashion Network fait état de centaines de manifestants anti-fourrure qui ont rendu l’accès à trois défilés très compliqué à Londres (Burberry, Gareth Pug et Versus Versace). Le groupe activiste Surge réclamait l’arrêt de l’utilisation de fourrure sur les défilés (ce en quoi s’engage déjà Stella McCartney, Vivenne Westwood, Calvin Klein ou Armani). L’ampleur de la manifestation (les Inrocks parlent de 250 personnes) a bien marqué les esprits.
Debbie Harry icône engagée
SUR les podiums maintenant, la chanteuse de Blondie Debbie Harry a défilé pour la marque VIN + OMI, adepte du recyclage. L’icône de 72 ans portait une robe fabriquée à partir de plastique et accompagnait les deux créateurs dans leur discours très engagé. À défaut de proposer un style vraiment réjouissant, le message était clair.
La Fashion Week Green à Milan
Les Green carpet fashion awards
C’est la plus clairement engagée des quatre grandes Fashion Week. Le directeur de la Chambre de la Mode italienne, Carlo Capasa, l’a inaugurée en déclarant ouverte “la Semaine de la Mode Verte” et a annoncé qu’un prix de la meilleure collection green serait décerné le dimanche 24 septembre. Gisele Bundchen sera honorée à cette occasion pour ses diverses actions écologiques (elle est notamment ambassadrice de bonne volonté pour le Programme des Nations Unies pour l’Environnement). Green, glamour, chic.
Les initiatives pour inventer une mode durable à Milan sont foison : collections élaborées sur un rayon de 100km, création d’une soie “verte” entre autres matières éco-conscious, établissement de standards, chartes et manifestes, lancement de fonds dédiés aux marques éco-responsables en partenariat avec le Ministère de l’Économie…
La pointe de la mode responsable
« Nous travaillons sur des idées et documents clairs pour que la “durabilité” soit quelque chose de mesurable, et non un concept ésotérique dans lequel on ne démêle pas le vrai du faux » a expliqué Carlo Capasa, ajoutant que la ville italienne cœur européen de la mode (sic) avait non seulement la responsabilité mais aussi le désir de rendre la mode aussi sexy sur son parcours de production qu’une fois le vêtement fini.
OH OUI !
Paris ne devrait pas démériter puisque la Semaine de la Mode française accueille le parangon de la création éco-conscious, Stella McCartney. La designeuse précurseur sur le véganisme, la biosynthétique et autres pratiques responsables a déjà clairement ancré politiquement sa campagne pub automne hiver 2017, ses trois mannequins posant dans...une déchèterie.
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