La chemise : l’histoire d'un vêtement qui a défrayé la chronique

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L’histoire du vêtement qui a défrayé la chronique

Les cols bleus et les cols blancs

chemise

La véritable histoire de la chemise.

Chronique de la chemise, une histoire de mœurs.

L’histoire tapageuse de la chemise.

L’histoire de la chemise n’est pas un long fleuve tranquille.

L’origine de la chemise : une histoire de scandale.

Looks de rentrée : Une chemise éthique et stylée pour le retour au bureau !

La chemise blanche, l’indispensable pour le bureau.



Temps de lecture estimé à 7 minutes

Si la chemise est connue pour être l’uniforme des cols blancs, elle a n’a pourtant pas toujours eu bonne presse. Qui se souvient qu’au Moyen Age, elle était utilisée comme sous-vêtement pour protéger la peau des habits plus rugueux enfilés par-dessus ? Cette astuce permettait aussi de conserver ces mêmes « beaux » habits plus longtemps avant de devoir les laver à la main. A cette époque la chemise est d’ailleurs un sous-vêtement qui se porte autant par les femmes que par les hommes.

La chemise, toute une histoire !

C’est au fil du temps qu’elle devient un vêtement plus masculin, et plus chic qui s’accessoirise avec des broderies, un col, lui-même agrémenté de collerettes, de jabots, de fraises. Tous ces accessoires indiquent le statut social de celui qui la porte, comme le font les boutons de manchette aujourd'hui.

Cette volonté de rendre visible le statut social par un ensemble d’accessoires est moins marqué dans le vestiaire féminin. Les femmes n'ayant à cette époque qu'une fonction de représentation ou de pouvoir limitée. La mode est alors quasiment non genrée, les femmes portent en Europe généralement des robes et les hommes des tuniques plus ou moins courtes. C’est à partir du XIVème siècle que les vestiaires féminin et masculin se différencient de façon plus marquée pour accentuer et distinguer les morphologies. Et c’est lorsque la distinction intervient, qu’emprunter une pièce « masculine » revient à « braver les interdits » et à « imiter » le costume du pouvoir.

La chemise se porte sous la veste, seul le col est visible. C’est ainsi que naît l’idée du col amovible ! La blancheur de la chemise étant un autre signe distinctif de la bourgeoisie, puisque cela implique de changer régulièrement de chemise et de les laver fréquemment. D’où l’expression col blanc pour désigner les notables, en opposition aux « cols bleus » des ouvriers.

Peu à peu, d’autres tissus font leur apparition comme la soie au XVIIIème siècle, puis le coton devient la norme. Ce dernier s’ennoblit sous forme de mousseline, étoffe plus fine et vaporeuse. Désormais c’est le lin qui revient en force avec les chemises d’Histon Project, mais aussi d’autres matériaux innovants et écologiques comme le Tencel© utilisé par la marque Atelier Unes.

Le scandale des chemises à rayures.

L’introduction au XIXème des rayures sur la chemise scandalise la gente masculine. Heureusement la chemise à rayures est aujourd’hui aussi répandue que la chemise blanche, et ne reste qu’une affaire de goût. La chemise s’ajuste progressivement au corps grâce au travail des couturiers pour être portée seule. Sans autre vêtement pour la cacher, elle devient un vêtement à part entière.

Depuis, la mode s’est bien libérée ! Plus besoin de col ou de manchettes amovibles pour conserver sa chemise le plus longtemps possible. Grâce à l'upcycling, les chemises usées se transforment en de nouveaux vêtements, et peuvent même redevenir des sous-vêtements.

La chemise déclinable à l’infini fait partie des indispensables de notre garde-robe. Et la bonne nouvelle, c’est que les alternatives éthiques ne manquent pas !

Dans la chemise rien ne se perd, tout se surcycle !

Nombreux sont les créat.eur.rice.s à utiliser des chemises usées pour créer de nouveaux vêtements.

Ainsi la marque belge Joseffa, Live Twice récupère de vieilles chemises pour en faire des sous-vêtements. Parole de créatrice, la chemise s’use surtout au niveau du col et des dessous de bras. Et même quand les marques de transpiration ne s’effacent plus au lavage, il reste encore beaucoup de matière qui peut être réutilisée.

La marque lilloise pour enfant Trop Trop Bien et la belge Little Pop récupèrent elles aussi les chemises pour en faire des tabliers enfants pour la première, et des robes pour la seconde ! Ainsi rien ne se perd, tout s’upcycle, les chemises de papa une fois usées sont portées par leur enfant.

La marque Sweet Little Death quant à elle propose de customiser des chemises que l’on possède déjà, pour leur donner une touche de poésie et de personnalisation. Amandine utilise sa plus belle encre pour y déposer les mots doux de son choix… Ou ceux que vous lui aurez suggérés 😉. Elle propose également à la vente des chemises vintages récupérées directement customisées.

Aussi, pour celles et ceux qui aiment le DO IT YOURSELF, de nombreux tutos en ligne existent. Ils vous donneront des idées pour transformer vos vieilles chemises en jupe, sac à pain ou encore en petit haut ! Les idées ne manquent pas, voici une une petite sélection :

  • Transformer sa chemise en jupe ou en sac à pain en suivant les astuces de la chaîne Youtube d’Elisa B Fashion designer
  • Faire de sa chemise un Crop TOP avec les conseils de Julie RGS

Des chemises stylées, originales et éthiques, notre sélection coup de cœur

Pour toutes celles et ceux qui cherchent des chemises éthiques de première main, voici nos coups de cœur pour des chemises hommes, femmes et unisexes. Parmi les marques proposées, nombreuses d'entre elles sont labellisées SLOWEARE .

Antagony, les chemises upcyclées unisexes

Avec Antagony, c’est le retour aux sources, retour au vestiaire non genré comme à l’époque ! Antagony propose des chemises à la fois originales dans leur version tricolore et minimaliste dans leur coupe. L’alliance des deux donne une chemise unique, sans distinction de genre, le tout fabriqué à partir de tissus issus de fin de stock et fabriqués en France dans un atelier de réinsertion.

Atelier Unes, la chemise rétro contemporaine pour femme

Atelier Unes propose un vestiaire précis avec peu de pièces mais conçues avec celles qui les porteront. Ainsi, avant d’aboutir à la création d’une pièce, Atelier Unes recueille l’avis de ses clientes sur ses choix, ses désirs. La chemise Naia ne ressemble à aucune autre chemise. Elle est remplie de détails élégants et de nouveautés : une chemise en Tencel©, un tissu respirant et éco‑responsable. Son col en V arrondi, des manches ¾ ballons, et un dos travaillé avec des pinces. Tous ces détails élaborés avec la communauté de clientes d’Atelier Unes en font une chemise femme unique, fabriquée au Portugal en quantité limitée. Une fois les stocks épuisés, les modèles sont proposés dans une deuxième version qui inclut les commentaires et retour des clientes qui l’ont acheté. C’est ainsi qu’Atelier Unes fait la mode : de façon collaborative en produisant à la hauteur des attentes de ses clientes.

Atode, les chemisiers chics et minimalistes pour femmes

Atode propose une garde-robe minimaliste et made in France. Les ateliers de fabrication d’Atode sont à Marseille. C'est là que Caroline les imagine, les dessine et prototype les modèles de la marque. La production de chemises se fait en quantité limitée. La proximité des ateliers permet de produire en flux tendu en fonction des commandes. Cela permet d'éviter les invendus et les stocks en surplus.

Histon Project : la chemise en lin unisexe, pour femme ou homme

On aime la diversité des modèles proposés : chemises blanches col mao, chemises à rayures ou à carreaux. La marque utilise exclusivement le lin qu'elle décline enchambray de lin pour un rendu brut, ou la flanelle, douce et chaude pour l’hiver. Le lin utilisé dans les chemises Histon Project est cultivé en Europe, la confection est réalisée au Portugal. La marque est tranparente sur son prix et son processus de fabrication.

Lautrec : les chemises hommes classiques et intemporelles

La marque Lautrec propose un vestiaire homme et notamment deux modèles de chemises classiques, intemporelles, unies aux finitions ultra soignées. Ils sont fabriqués en chambray et twill de coton. La marque fait preuve de la plus grande transparence sur l’origine de ces matières qu’elle détaille sur son site. Du chambray made in France, du Twill de coton made in Italie, et une fabrication éthique au Portugal.

Montlimart : une variété de chemises hommes

Montlimart offre aux hommes un large choix de chemises, allant de la blanche classique à col mao, aux chemises en jean, à pois, à carreaux, à rayures larges ou fines, à motifs, avec variétés de cols et de matières. Certaines sont en coton bio certifié GOTS, d’autres en coton recyclé, d’autres encore en lin. La marque affiche en toute transparence la provenance de chacun de ses tissus et les différents lieux de fabrication.

Palasaña : des chemises mixtes et colorées en coton Pima

Palasaña est une jeune marque de chemises qui met du soleil dans les dressings. Elle a fait le pari de mixer les styles urbain chic et vintage pour donner à chaque modèle une allure affirmée et habillée.

Côté matière, Palasaña a choisi de privilégier le coton Pima certifié GOTS pour ses caractéristiques écologiques mais aussi son incroyable douceur.

Les chemises unisexes upcyclées de la marque SuperMarché

SuperMarché récupère des vêtements et en fait de nouveaux. Les modèles de vêtements restent les mêmes. Chaque chemise est une pièce unique, simple déclinaison grâce à des tissus différents. SuperMarché assume totalement le côté upcycling. Les empiècements francs aux styles différents font la signature de cette jeune marque engagée. La fabrication est réalisée dans des ateliers d’insertion professionnels à Paris et à Saint Denis.

L’originalité délicate des chemises Kind Studio Paris

Coup de cœur pour cette chemise à la fois très originale dans sa coupe, avec son col à pattes, ses fentes aux finitions arrondies et ses manches courtes tout de même plus longues que les manches courtes habituelles. Tout est dans le détail dans cette chemise aux fines rayures qui renouvellent le motif carreau. La chemise Kind Studio est fabriquée en coton, avec 30 % de coton upcyclé. Elle est fabriquée en Inde dans des conditions éthiques, et la marque affiche en toute transparence le nom de son fabricant.

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