8 femmes qui changent le monde
8 femmes qui changent le Monde
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Des femmes qui changent le Monde
« Tant que l’égalité n’est pas atteinte, le 8 mars continue d’être célébré »
Proposée pour la première fois en 1910 par la journaliste et écrivaine allemande Clara Zetkin lors de la conférence internationale des femmes socialistes, la journée internationale pour la lutte des droits des femmes est devenue une journée incontournable dans la revendication féministe. Ce 8 mars 2019, la journée est placée sous le thème du « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ». Une centaine de festivités sont prévues partout dans le Monde. A New York, un rassemblement commémoratif officiel est prévu au siège de l’ONU en compagnie de Phumzile Mlombo-Ngculka, directrice exécutive d’ONU femmes.
Historique de la journée du droit des femmes : Pourquoi la date du 8 mars ?
Des Etats-Unis à la France : Internationalisation de la journée de la lutte des droits des femmes.
La première journée nationale de la femme a eu lieu le 28 février 1909 organisée sous l’égide du parti socialiste américain. Jusqu’en 1913, chaque dernier dimanche de février le « National Women’s Day » est célébré.
1910. Copenhague. Proposée par Clara Zetkin, l’Internationale socialiste des femmes décide de créer une « journée internationale des femmes ». La journaliste allemande désire contrer l’influence des féministes bourgeoises. Elle revendique la nécessité de donner une voix aux femmes du peuple. En 1911, la première journée internationale des femmes est célébrée. Plus d’un million de personnes participent aux rassemblements. En Autriche, Danemark, et en Suisse, cette journée marque le combat consacré aux luttes pour le droit de vote, et le droit du travail des femmes.
Après la guerre
C’est en Russie que les initiatives du choix de la journée du 8 mars s’imposent. Après la guerre – et la perte de millions d’hommes au front – des femmes décident de manifester le dernier dimanche de février dans le but de réclamer la paix à Saint-Pétersbourg. Un dimanche qui tombe le 23 février dans le calendrier julien et le 8 mars dans le calendrier grégorien. Fait important, quatre jours plus tard, le tsar abdique et le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes. Despuis, la journée de la lutte pour les droits des femmes est célébrée tous les ans le 8 mars dans tout le bloc de l’Est.
En France, l’origine repose sur un mythe diffusé par le quotidien l’Humanité. En 1955, celui-ci invite à commémorer une révolution du textile américain qui aurait eu lieu le 8 mars 1857. Seulement, comme le montre l’historienne Françoise Picq, cette légende est inventée par Madeleine Colin. Féministe et secrétaire confédérale de la CGT, elle désire affranchir la date du 8 mars de la connotation communiste. Elle ambitionne d'en faire une journée de la lutte de toutes les femmes travailleuses.
Il faut attendre le 8 mars 1982 pour que le gouvernement socialiste de François Mitterrand accorde un statut officiel à la journée. Ceci grâce à l’initiative du mouvement de libération des femmes et d’Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes. Au cours de l'Année internationale de la femme de 1975, les Nations Unies commence à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars. En 1977, l'Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution proclamant la Journée des Nations Unies pour le droit de la femme et la paix internationale.
Désignation abusive
Une journée souvent désignée de manière abusive comme « la journée de la femme ».Rappelons qu’il s’agit de la journée internationale de la lutte pour les droits des femmes. Il est primordial de ne pas réduire toutes les femmes à une seule identité.
« Célébrer la femme, c’est rendre hommage à une image essentialisée de la femme… »
Hélène Ferrarini, Slate.fr
Explorer des solutions, créer des sociétés plus inclusives et se battre pour un avenir meilleur, telles sont les revendications défendues par ONU Femmes. Voici quelques portraits de femmes qui se battent pour renverser l’ordre patriarcal.
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Dilera Mavlonova au Kirghizistan.
A peine âgée de 16 ans, Dilera Mavlonova connaît l’importance du leadership des femmes dans la gestion de l’eau. Engagée dans le cadre du programme ONU Femmes, elle tente de sensibiliser l’opinion publique sur le fardeau inégal que représente l’approvisionnement en eau dans le village de Chek-Abad situé près de la frontière entre le Kirghizistan et l’Ouzbékistan, et touchée par la crise de l’eau.
Son histoire s’inscrit dans l'objectif de développement durable (ODD) n°6 sur la disponibilité et la gestion durable de l'eau et de l'assainissement pour tous et à l'ODD n°5, qui promeut l'égalité des sexes et appelle au leadership et à la participation des femmes dans tous les aspects de la vie.
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Chum Sopha au Cambodge
Agée de 29 ans, la jeune femme est engagée dans la lutte contre le sida. Vit en Thaïlande. D’origine cambodgienne, elle entend parler d’une épidémie du sida dans son village natal. Chum Sopha prend ses dispositions pour être dépistée. Le diagnostic tombe, elle et son mari sont séropositifs. Avec l’aide de l’ONU Femmes, Chum Sopha est l’initiatrice d’un groupe de soutien dans son village. Elle devient un symbole et d’une aide cruciale pour les femmes atteintes du VIH.
Saran Keita Diakité au Mali
Saran Keita Diakité préside la branche malienne de l’ONG Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO. En avril 2012, elle est l’une des rares femmes à prendre part aux pourparlers de paix à Ouagadougou, au Burkina Faso. Avocate spécialisée dans le droit international, elle n’hésite pas à utiliser ses compétences juridiques. Notamment pour aider les maliennes touchées par la guerre et les rendre plus autonomes. Son ONG offre un accès gratuit aux soins psycho-sociaux et médicaux, et des conseils juridiques aux survivantes touchées par la violence des conflits.
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Jaha Dukureh en Gambie
Militante gambienne, Jaha Dukureh lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). C’est aux Etats-Unis qu’elle entreprend son combat. En 2014, elle lance la campagne Change.org pour demander la fin des MGF. Largement médiatisée à la fois dans la presse écrite et le long métrage « la promesse de Jaha ». Fin 2015, son activisme mène à l’interdiction de la pratique de l’excision en Gambie.
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Monira Hwajeh en Syrie
Depuis 2016, Monira Hwaijeh est l’une des 12 membres du Conseil consultatif des femmes syriennes créé par l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie (Women Advisory Board - WAB). Elle s’engage à modifier les lois discriminatoires à l’encontre des femmes, et tente de protéger les droits des femmes dans les communautés proches de Damas. Ses travaux portent sur la consolidation de la paix et vise à garantir la promotion des sociétés pacifiques et inclusives.
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Ana Vasileva en Macédoine
A travers la figure de la militante Ana Vasileva, membre du collectif féministe « Lutter comme une femme », nous devons nous rappeler que la lutte contre le harcèlement sexuel n’est pas un vain combat. Aussi engagée au sein d’ONU Femmes, elle défend les questions de l’égalité entre les sexes. Dans le contexte des campagnes #metoo et #timesup, elle est le fer de lance d’un mouvement social en République yougoslave de Macédoine, sous le #IspeakupNow.
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Gretha Thunberg en Suède
Dernièrement, Greta Thunberg, âgée d’à peine de 16 ans, a marqué les esprits par ses engagements, et ses actions lors des manifestations pour le climat. La jeune militante incarne une nouvelle figure de la lutte contre le changement climatique. Grève de la faim, manifestations, sit-in. Elle surprend par la ténacité de ses actes. Instigatrice du mouvement Fridays for Future lancé à l’été 2018 devant le parlement suédois, ils sont à présent plusieurs centaines de jeunes à s’engager. Le 4 décembre 2018, son discours prononcé lors de la conférence internationale pour le climat tenue à Katowice en Pologne (COP24) risque de résonner encore longtemps : « En 2078, je fêterais mes 75 ans, si j’ai des enfants peut être qu’ils passeront cette journée avec moi. Peut-être qu’ils me parleront de vous. Peut-être qu’ils me demanderont pourquoi vous n’avez rien fait alors qu’il était encore temps d’agir ».
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Béa Johnson et le combat du zéro déchet
Avec la publication en 2013 de son livre sur le « zéro déchet », et la création de son blog Zero Waste Home, la conférencière Béa Johnson est devenue une référence en la matière. Un parcours qui ne coulait pourtant pas de source. Originaire d’Avignon, elle s’exile à San Francisco, fonde une famille et vit son rêve américain. Seulement avec la crise financière, elle prend conscience de « l’exubérance » de son mode de vie.
A présent Béa Johnson et sa famille se sont accommodés à un mode de vie durable dans lequel ils ne produisent qu’un demi-litre de déchet par an. En 2016, elle donne un discours plein d’espoir au siège de l’ONU et recommande les bienfaits du mode de vie zéro déchet : « Ma vocation aujourd’hui est justement de casser ces a priori. On est là pour prouver que le mode de vie ‘Zéro déchet’ n’est pas tout simplement bon pour l’environnement, il l’est aussi pour votre santé puisqu’il vous permet d’éliminer tous les produits toxiques de votre vie ». Pour Béa Johnson, le zéro déchet est adaptable partout dans le monde et ne doit pas faire figure d’exception.
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