Dreamact : quand acheter permet de résoudre des problèmes sociaux et environnementaux

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Avec Dreamact, l’acte d’achat devient militant, acheter permet de résoudre des problèmes sociaux et environnementaux

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Avec Dreamact, l’acte d’achat devient militant, acheter permet de résoudre des problèmes sociaux et environnementaux

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Dreamact est une jeune startup francilienne engagée comme SLOWEARE dans la promotion d’une consommation respectueuse de l’homme et de son environnement. Claire, sa co-fondatrice, nous la présente.

Claire, qu’est-ce que Dreamact ?

Dreamact est une startup de l’économie sociale et solidaire que nous avons créée il y a un peu plus de deux ans. Notre objectif est de démocratiser la consommation responsable en faisant connaître aux personnes qui ont envie de s’engager au quotidien, les initiatives éthiques et écologiques qui leur permettront d’agir en ce sens. Notre site se compose d’une partie webzine, avec des adresses, conseils et astuces, et d’une partie marketplace proposant des produits de plus de 300 marques engagées en toute transparence sur leur processus de fabrication. Nous vendons des cosmétiques des vêtements, de la papeterie, des articles pour enfants, pour la maison, etc.
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Pour Dreamact, une entreprise sociale est une entreprise devant répondre à un problème social ou environnemental et ayant vocation à avoir cet impact au quotidien et dans toute sa chaîne de valeurs.

Peux-tu nous dire combien de marques de mode vous référencez ?

Une cinquantaine, il n’est pas évident d’en trouver qui soient à la fois vraiment engagées, belles, qui donnent envie et qui cassent cette vieille image de la mode éthique moche et trop chère. Il est beaucoup plus facile de trouver des marques de cosmétiques engagées.

De quelle manière choisissez-vous vos produits ?

Notre processus de sélection des marques commence toujours par un premier entretien révélateur, car souvent c’est à ce moment là que ça bloque, lorsque nous les interrogeons sur ce qu’elles veulent, sur leurs ambitions. Très vite, on se rend compte que ce n’est pas du tout dans leur plan que d’avoir un impact social et environnemental. Si l’engagement personnel n’est pas là, nous ne les retenons pas.

Il nous est aussi arrivé d’avoir des marques qui sur la durée ne respectent pas leur engagement, bien sûr nous arrêtons alors de traiter avec elles. Parmi les marques que nous référençons, il y en a qui font certes fabriquer en Chine, mais elles sont transparentes, elles essayent de réduire leur impact carbone, elles veillent à ce que les ouvriers soient bien traités.

Une fois que les marques ont franchi le cap de l’entretien, nous les soumettons à un questionnaire afin de connaître le détail de leur processus de fabrication. Ce questionnaire est ensuite validé par un comité d’experts de l’économie sociale et solidaire.

Le problème aujourd’hui c’est que beaucoup de jeunes marques surfent sur l’éthique, pensant qu’il suffit d’utiliser le bon vocabulaire et la bonne stratégie marketing pour vendre. Ce n’est que dans quelques années que l’on saura si leur engagement est réel.

A l’inverse il nous est arrivé de rencontrer une marque qui pensait ne pas être engagée, mais qui s’est avérée être bien plus en phase avec le développement durable dans son processus de fabrication que nombre d’autres.
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Comment vous est venue l’idée de Dreamact ?

L’idée nous est venue à la fin de nos études. Diane et moi avions toutes deux fait des stages en associations et startups sociales et nous nous sommes rendu compte que nous avions la même vision du monde, on voulait que les mêmes choses s’améliorent et on se dirigeait vers des métiers qui n’étaient pas trop en accord avec ces valeurs. Nous nous sommes alors demandé comment nous pouvions faire pour exercer un métier qui soit davantage en cohérence avec nos valeurs et comment nous pouvions agir au quotidien, par rapport au monde qui nous entoure.

Nous avons constaté qu’il y avait des dizaines de petites startups sociales qui cassaient complètement les clichés de la vieille économie sociale et solidaire, ringarde, chère, moche. Ces startups proposaient des produits pouvant plaire à tout le monde, mais elles étaient inconnues de ceux qui n’avaient pas creusé le sujet. Nous nous sommes dit qu’il fallait faire connaître toutes ces initiatives.

Nous avons alors créé un city-guide dans lequel nous référencions toutes les initiatives qui permettaient de s’engager au quotidien : bénévolat, finance solidaire, articles à acheter, bref toutes les choses que l’on peut faire en tant que citoyen

Mais le cadre s’est rapidement révélé trop étroit. Au fur et à mesure des initiatives rencontrées, les gens nous disaient c’est bien d’écrire des articles sur nous mais nous avons besoin de faire du chiffre pour grandir. Par ailleurs nos lecteurs nous faisaient remarquer, « c’est très sympa tout ça, mais je n’ai pas ça en bas de chez moi » et c’est à ce moment là que nous nous sommes dit, qu’il fallait se faire rencontrer ces deux populations. C’est comme cela qu’est venue l’idée de la marketplace.
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Aujourd’hui quelles sont les missions que vous vous donnez chez Dreamact ?

Notre vocation principale c’est d’informer, parce que la consommation éco-responsable n’est pas encore suffisamment démocratisée, il y a encore beaucoup de gens pour lesquels c’est quelque de chose de très lointain, de compliqué, ils ne savent pas comment faire. C’est essentiel de faire savoir et de faciliter l’accès à cette consommation éco-responsable, d’où la marketplace.

Outre l’axe grand public, nous nous adressons également aux entreprises sensibles à leur impact écologique et solidaire, en leur proposant des objets publicitaires éco-responsables. Ces objets sont réalisés par des entreprises que nous avons déjà sélectionnées et qui sont en mesure d’assurer la fabrication à plus grande échelle. Certaines sont sur le créneau depuis des années mais ne sont pas du tout connues, nous avons donc lancé un autre site web qui ne s’adresse qu’aux professionnels pour résoudre cette problématique.

Cela fait deux ans que vous vous êtes lancées, avez-vous grandi ?

De deux, nous sommes aujourd’hui passés à sept, et nous en sommes très heureuses. Nous avons deux pôles de travail, l’un dédié à la marketplace, l’autre aux entreprises. Nous essayons de développer les partenariats, toujours dans l’idée de mieux faire connaître la consommation responsable.

Pourquoi s’être installé à Montreuil ?

Au début nous avions notre bureau à Paris, mais très vite nous avons eu envie de nous retrouver avec d’autres startups du même univers qui se posaient les mêmes questionnements. Nous avons postulé pour le Comptoir de l’Innovation à Montreuil, tout en ayant une certaine appréhension, car Montreuil c’est loin, c’est la banlieue. Finalement nous adorons cet endroit, nous avons rencontré plein d’entreprises géniales , certaines travaillent dans l’économie sociale et solidaire, d’autres pas, mais toutes ont une vraie envie d’entraide, de se passer les bons plans pour tous nous faire grandir Après notre année d’incubation, nous avons trouvé des locaux à proximité où tout est pensé pour être écologique. C’est génial !
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Est-il est difficile de développer une startup dans l’économie sociale et solidaire ?

Je dirais qu’on lève moins de fonds, et moins rapidement en tout cas que pour une entreprise classique, mais il y a toutes sortes de structures pour nous soutenir dans nos projets et nous donner les clés si on a envie de se développer.

Chez les financiers il y a encore des clichés quant au développement des entreprises de notre secteur. Mais je suis assez optimiste quand même, je me dis que plus les gens seront informés, plus ils auront envie de changer de mode de consommation et mieux nos entreprises pourront se développer.

Quant aux partenariats, il est important de se soutenir entre acteurs de ce secteur émergent et d’aider les jeunes marques de créateurs à se développer.

Quels sont vos projets pour 2019 ?

Nous allons recréer un pop-up store à la fin de l’année, comme celui de décembre 2017 dans le 17ème arrondissement de Paris. C’était un challenge que d’aller vers une population élargie, autre que celle de nos clients avertis et de lui faire découvrir des produits éthiques et écologiques. Mais cela a marché. Les gens ont pu voir que les produits sont beaux, de bonne qualité. En termes d’impact c’est fort, ça casse les clichés. C’est essentiel.
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