L’espadrille éco-responsable, la star de l’été
espadrille éco-responsable
L’espadrille éco-responsable, la star de l’été
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L’espadrille éco-responsable, la star de l’été
espadrille éco-responsable
Initialement portées par les paysans et les ouvriers, l’espadrille est devenue un véritable accessoire de mode très appréciée pendant la période estivale. Il s’en vendrait 4 millions chaque année[1].
A l’origine, les semelles étaient réalisées en sparte, une plante ressemblant au jute et cultivée dans la région basque. Son nom dériverait d’ailleurs d'« esparto », signifiant sparte en espagnol . Fabriquées et cousues à la main, les espadrilles étaient traditionnellement composées d’une semelle tressée en corde. On utilisait du jute ou du chanvre avec tissu en lin qui venait recouvrir le dessus de la chaussure.
Depuis quand porte-t-on des espadrilles ?
Qui de la France ou de l’Espagne a inventée l’espadrille ? Telle est la question.
Si l’origine de l’espadrille est imprécise, son invention étant revendiquée à la fois par la France et par l’Espagne. C’est en Andalousie que des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des chaussures avec des semelles en corde vieilles de près de 4000 ans. La légende raconte qu’au début du XIIème siècle, les fantassins du roi d’Aragon (royaume d’Aragon, Nord-Est de la péninsule ibérique, 1035-1707) portaient également ces célèbres sandales. Le texte le plus ancien où l'on peut lire le mot espadrilles est un texte catalan de 1322[2].
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Le Pays basque
En France, cette sandale a vraisemblablement commencé à être fabriquée au Pays Basque par des artisans du chanvre et du lin au XVIIIème siècle. C’est une famille installée dans le petit village de Mauléon-Licharre en Soule, situé dans les Pyrénées-Atlantiques, qui va contribuer au développement de l’espadrille. Elle fera passer la production du stade artisanal à celui de préindustriel.
Le métier de fabricant de sandales apparaît : il achète le jute et la toile. Il sous-traite la fabrication à des artisans locaux payés à la pièce. Ces derniers tressent les semelles, piquent et assemblent les chaussures ; le fabricant collecte les pièces terminées.
A partir de 1880, la fabrication des espadrilles se fait en usine[3]. L’usage se répand dans le nord de la France où les mineurs usent en moyenne une paire d’espadrille par semaine au fond des mines. Elles s’exportent même jusqu’en Amérique du Sud. Cette nouvelle demande aboutira à la création de 30 usines au Pays basque dont 9 à Mauléon-Licharre. Pour répondre à la demande croissante, on fait même appel à une main d’œuvre espagnole pour fabriquer les chaussures. Ces jeunes femmes, surnommées « les hirondelles », arrivaient alors à l’automne et repartaient en mai. Les hommes quant à eux trouvaient un emploi comme bûcheron, manœuvriers et restaient souvent en France après la saison.
Des usages qui évoluent
Les premières difficultés apparaissent après la première guerre mondiale quand, pour éviter les coups de grisou, on humidifie les galeries des mines. Les semelles en corde des espadrilles n’y résistent malheureusement pas.
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De l’autre côté de la frontière, en Espagne entre 1950 et 1970, l’espadrille est petit à petit délaissée, considérée comme trop « modeste » ou trop « folklorique ».
C’est le monde de la haute couture mode qui va renouveler et faire évoluer l’image de l’espadrille pour la rendre à nouveau populaire. Dans les années 1960, Yves Saint-Laurent imagine une version à talon accompagné d’un ruban à nouer autour de la cheville[4].
Portées par les grandes figures de la haute couture, les espadrilles s'exportent dans le monde entier et sont plébiscitées par de nombreuses célébrités de l’époque qui contribuent à développer la notoriété de cette chaussure en toile. On peut citer entre autres : Cary Grant, Pablo Picasso, Ernest Hemingway ou encore Salvador Dali.
Au début des années 1980, la filière doit faire face à une nouvelle menace. Le savoir-faire basque commence à être fortement concurrencé par le versant asiatique. Il y a 40 ans, 1758 ouvriers fabriquaient chaque jour des espadrilles, ils ne sont plus que 150 aujourd’hui[5]. Malgré la rudesse de cette compétitivité, la fabrication artisanale basque constitue toujours les principaux atouts de l'espadrille.
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Le pays mauléonais
Les artisans et industriels Mauléonais font preuve d'imagination et l'espadrille classique d'autrefois prend des couleurs et devient une chaussure de détente, de loisir ou même de mode. Afin d’être dans l’air du temps et de répondre aux attentes des acheteurs actuels, les espadrilles du Pays Basque revêtent mille et une couleurs et se personnalisent. Elles proposent de nombreuses variantes tant au niveau de la forme que des matériaux. Elles peuvent ainsi être agrémentées de rubans, d’éléments en cuir, de broderies, de tissus imprimés, de talons compensés ou semi-compensés, de semelles en caoutchouc ou encore d’élastiques.
Aujourd’hui, le secteur semble vivre un nouvel essor : c’est à Mauléon et la Soule que sont produites près de 80% des espadrilles de fabrication française[6]. La fabrication y est restée semi-artisanale, c’est-à-dire à moitié manuelle et à moitié mécanique. Il faut compter 2 jours pour réaliser une paire d’espadrille.
Du modèle de luxe élaboré sur mesure au modèle standard, chacun trouvera une manière d’habiller ses pieds pour l’été.
4 marques d’espadrilles éco-responsables
Nous avons choisi de mettre en avant des marques du label SLOWEARE qui valorisent des gestes et des techniques transmises depuis des générations en France, en Espagne et même au Cambodge. Étonnant, non ?
Les espadrilles ESPAGREEN et les MONTLEO. Toutes deux disponibles en plusieurs coloris, elles sont fabriquées en Espagne selon un savoir-faire artisanal. Leur semelle en liège apporte confort et légèreté, une bonne dose de satisfaction pour vos pieds tout l'été, mais aussi l'hiver à la maison !
Pensés pour les hommes, elles sont disponibles sur le site de Montlimart ou en boutique à 65€.
Avec leur déclinaison de rayures ou de couleur uni, en toile de coton ou en toile de coton recyclé, les espadrilles Jules & Jenn sont fabriquées en France. Leur semelle en caoutchouc rehaussée de jute naturel d’Espagne garantit un confort total et un produit de qualité.
Elles existent en 14 autres coloris/motifs sur le site de Jules & Jenn à partir de 25,00 €.
À porter aussi bien à la plage qu’en ville, les espadrilles à motifs de Panafrica sont aussi légères que confortables. Entre artisanat du Pays Basque et savoir-faire de l’Afrique de l’Ouest, ces chaussures vont rapidement devenir votre indispensable de l’été. Coup de cœur pour son tissu wax 100% coton imprimé en Côte d’Ivoire qui met de la couleur à n’importe quelle tenue !
Muudana travaille depuis ses débuts avec les artisanes cambodgiennes et laotiennes. La marque propose un modèle mixte d’espadrilles en coton bio teintes naturellement à l’indigo. Entièrement tissée à la main, le tissu artisanal vient du Laos et l’intérieur est doublé pour plus de solidité. En plus de cela, elles sont réalisées avec les chutes de tissu du Top asymétrique Tai Muang que propose également Muudana. Des espadrilles parfaites en somme !
Elles sont disponibles en 2 couleurs sur le site de Muudana au prix 47,00 €.
2 autres marques d’espadrilles
Un Si Beau Pas
Unsibeaupas lance en exclusivité sa première espadrille à talons compensés fabriquée à Mauléon dans un atelier labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Avec sa plateforme de 2 cm à l’avant et de 6 cm à l’arrière ainsi que sa semelle à mémoire de forme intégrée, tout est pensé pour allier confort et style.
L’espadrille est déclinée en Gold, Blush et Terracotta (photo) et est disponible au tarif de 90€ sur le site Internet de Unsibeaupas ou en vente à domicile.
Le Slip Français
La marque Le Slip Français décline l’espadrille en 3 modèles dont 1 à talons compensés : les Espa, les Vendéennes et les Gabrielle. En plus d’être en toile 100% coton, résistantes et confortables, elles sont personnalisables avec l’écriture, le texte et la couleur de votre choix !
Elles sont proposées sur le site Internet du Slip Français ou en boutique à partir de 45,00 €.
Sources :
[1] Découvrez l'histoire de l'espadrille, l'incontournable de l'été — LCI
[2] Espardenyes, sabates i vambes — L'economic
[3] À lire :
- La fabrication de l'espadrille — Retours vers les Basses-Pyrénées
- La fabrication traditionnelle des espadrilles de Mauléon — Site internet
[4] Découvrez l'histoire de l'espadrille, l'incontournable de l'été — LCI
[5] Mauléon : la fête de l'espadrille redonne des couleurs à la chaussure emblématique du Pays Basque — France 3
[6] Faute d'une IG, l'espadrille de Mauléon mise sur une marque — Les Echos
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