Bloomers

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Bloomers, c’est un univers féminin/masculin ? Quels sont les messages que vous souhaitez faire passer ?

La mode éco-responsable et plus largement le développement durable sont des thèmes principalement et naturellement abordés par les femmes. En créant un univers à la fois féminin et masculin, Julian et moi avions envie de rééquilibrer cette vision en adressant ces thématiques à tout le monde afin que chacun puisse se sentir identifié et concerné. Sur Bloomers.eco vous trouverez donc des marques de mode éthique pour homme et femme mais aussi des astuces pour un style de vie écologique.

Margot, lors de la journée Happy Wear, tu nous disais avoir travaillé dans le domaine de la mode dans une grande entreprise. Pourquoi avoir tout quitté ?

En effet, à l’époque, je travaillais dans une grande entreprise de mode multimarques à Berlin et Julian travaillait lui, dans la région genevoise. Après deux ans de relation à distance, j’ai décidé de tout quitter par amour. Je fonctionne énormément à l’intuition et je sentais que c’était la bonne décision. Je réalise maintenant que ce choix m’a permis d’évoluer plus rapidement vers un style de vie éco-responsable.

Julian, tu te faisais un peu plus discret sur le blog The Pastel Project, que représente pour toi le nouveau projet Bloomers ? Pourquoi as-tu décidé de t’impliquer davantage ?

Pour moi Bloomers représente l’évolution naturelle de The Pastel Project. C’est un peu comme un enfant qui a grandit. TPP était un projet que Margot avait commencé en hobby pour exprimer sa créativité et dans lequel je m’impliquais par pure passion pour la photographie et pour le plaisir de l’aider. Travailler avec la personne avec qui on a choisi de partager sa vie peut être un challenge, mais c’est avant tout un plaisir incommensurable. Début 2017, lorsque la mode éthique et l’éco-lifestyle ont naturellement pris leurs places dans notre vie et sur le blog, ce plaisir est devenu plus important. Nous étions déjà fortement intéressés par les thématiques de développement durable mais ces sujets m’ont impliqué davantage. Grâce au blog, j’ai réalisé qu’on pouvait montrer aux gens qu’un changement est possible. Si un couple quelconque peut changer ses habitudes d’achats au quotidien, tout le monde peut le faire.

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D’un autre côté, je suis aussi un créatif et jusque là, professionnellement parlant, je n’avais pas eu l’opportunité d’exploiter pleinement cette créativité.

Finalement et plus concrètement, je me suis impliqué par volonté de changer le monde, par envie de montrer que d’autres alternatives existent en mettant en lumière les bons acteurs et de côté les mauvais élèves.

En combien de temps la transition entre achats dans les grandes enseignes traditionnelles et achats responsables s’est-elle faite ?

Margot : C’est début 2016 que la graine a été plantée. Après avoir découvert une marque de robes fabriquées à partir de tissus upcyclés puis dans la foulée, une marque aux tissus biodégradables, j’ai commencé à cogiter.

Par habitude, j’ai continué à me rendre dans les grandes enseignes mais mon comportement d’achat avait changé. Je commençais à prendre le réflexe de regarder les étiquettes pour connaître la provenance et les matières utilisées. J’ai commencé à acheter moins et à naturellement freiner les achats compulsifs. Jusqu’au jour où je me suis arrêtée devant la porte d’une grande enseigne ; j’ai balayé du regard la quantité de vêtements présente, pensé à tous les magasins dans le monde avec la même quantité de vêtements, imaginé la pollution engendrée par tous ces tissus synthétiques et les conditions de travail inhumaines. J’ai soudainement réalisé que ma façon de faire du shopping ne correspondait plus à mes valeurs.

La transition s’est faite sur une période d’environ 6 mois. Aux alentours des mois de septembre-octobre, j’ai stoppé tout achat dans les grandes enseignes traditionnelles.

Julian : Je pense avoir vécu mon processus de transition à travers celui de Margot. Mais je me rappelle faire mes derniers achats conventionnels avec un pote dans un shopping center à Madrid pour Noël 2016. Je cherchais désespérément une veste qui soit pour le moins made in Europe. Il n’y avait rien !

Est-ce que cela a été facile ? Comment vous y êtes-vous pris ?

Margot : Je n’arriverais pas à dire si c’était facile ou difficile. C’était un mélange d’instinct, de volonté et de bon sens.

En janvier 2017, je voulais retranscrire sur le blog mes derniers mois de 2016 sans achat fast fashion. J’ai décidé de me lancer un défi slow fashion en pleine période de soldes qui consistait à créer une tenue différente chaque jour pendant 15 jours avec les vêtements et accessoires déjà présents dans ma garde-robe. Mon but était de prendre réellement conscience et d’apprécier tout ce que je possédais déjà, booster ma créativité et bien sûr, éviter les achats compulsifs et surtout ceux de marques fast fashion. Suite à ce challenge, j’ai progressivement intégré des marques éthiques à ma penderie.

Julian : En 2017, je me suis fixé comme objectif de ne rien acheter pendant toute l’année. C’était peut-être trop ambitieux… J’ai fini par acheter 6 pièces au total mais toutes éco-responsables ! Je l’ai toujours senti, mais aujourd’hui j’en suis conscient, le seul fait d’être dans un magasin fast fashion me met mal à l’aise.

Vous adorez voyager, quel séjour vous avait le plus marqué ? Pouvez-vous nous dire pourquoi ? (Faites-nous rêver !)

Julian : C’est super difficile comme question ! Chaque voyage est une expérience de vie et c’est aussi pour ça qu’on dit que la vie est un voyage. Je n’ai jamais vécu plus de 5 ans dans une même ville et depuis que nous sommes ensemble, Margot et moi avons déménagé neuf fois en sept ans entre les deux.

Ceci-dit, je pense que ma plus belle expérience jusqu’à présent a été notre voyage en Asie du Sud-Est et plus particulièrement, la découverte du monde sous-marin, aussi bien en Indonésie qu’aux Philippines. Nous avons découvert un tout autre monde rempli de vie, de couleurs et d’espèces qu’on ne voit généralement que dans les livres. En plus de la plongé bouteille et de nos explorations quotidiennes en masque et tuba, nous avons passé notre certificat de freediving AIDA. Ce fut une expérience à la fois physique et mentale et j’oserais même dire spirituelle. Je suis persuadé que dans une autre vie, Margot et moi, avons été des poissons.

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Margot : Je rejoins Julian sur notre séjour en Asie du Sud-Est. J’ai aimé la sensation d’être constamment en contact avec la nature. Même en étant à l’intérieur, on avait l’impression d’être en extérieur car toutes les maisons restent ouvertes. J’ai adoré la jungle d’Ubud à Bali, le coucher de soleil flamboyant à Dreamland beach, la tranquillité de l’île de Gili Meno ou encore l’eau chaude et turquoise des Philippines. Mais l’expérience la plus mémorable de ce voyage fut le lever du soleil en haut du Mont Agung à Bali, perché à plus de 3000 mètres d’altitude. L’ascension a débuté à 2h du matin et a duré 4 heures (plus 5 heures de descente à pied). En nous lançant dans cette folle aventure, on ne s’imaginait pas à quel point cette expérience allait être aussi difficile physiquement que mentalement mais c’est ce qui l’a rendu si magique.

Actuellement, vous êtes installés à Lisbonne, quelle est l’ambiance de cette ville ? (Photos, bonnes adresses, mode, lifestyle…)

Lisbonne est une ville très internationale et relax avec une scène éco-responsable en plein développement. Nous avons découvert de nombreuses adresses de mode éthique, beauté green et restaurants sains, végétariens et vegan. Je vous laisse les découvrir dans notre éco-city guide de Lisbonne !

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