A la rencontre d'Agathe Stirer (TheFrenchKiss)

Agathe Stirer

A la rencontre d'Agathe Stirer (TheFrenchKiss)

Agathe Stirer

Interview d'Agathe Stirer (TheFrenchKiss)

Agathe Stirer



Temps de lecture estimé à 3 minutes

Bonjour Agathe, cela fait déjà plus d’un an que personnellement je suis l’aventure de TheFrenchKiss. C’est un vrai plaisir de pouvoir passer un peu de temps avec toi et surtout nous raconter ton histoire.

TheFrenchKiss, ce n’est pas banal comme nom, raconte-nous, comme l’idée t’es venue ?

En 2014, suite à une drôle d'histoire de bisou. J'étais dans une fête. Je portais du rouge à lèvres. J'ai embrassé le T. shirt d'un garçon, sous l'épaule et ça a laissé une marque bien nette. Un kiss. Le garçon n'a pas lavé son vêtement et l'a montré à d'autres gens. J'ai eu des retours me disant que c'était super. Voilà comment est née l'idée de la marque. » L'entreprenariat s'est imposé logiquement suite à un début de carrière dans des domaines très différents. TheFrenchKiss est un concept visant à promouvoir ce que la France fait de mieux (en vêtements et en baiser langoureux, pour le moment...), et je l'ai créée selon mes valeurs et centres d'intérêt.

Quels engagements souhaites-tu valoriser ?

La consommation responsable (stop à la fast fashion, hyper consommation de pièces de prêt-à-porter qui ne tiennent pas dans la durée et ne respectent pas les codes du travail internationaux).

Une approche éthique et éco-responsable de la mode au travers de vêtements doux en fibres végétales: un aspect éthique (social) très fort car nous valorisons le Made in France, et y croyons très fort, et un aspect environnemental dans le choix des fibres textiles, les labels des teintures utilisées, le respect de l'environnement, et une touche de fun!

Toutes nos pièces sont dessinées, conçues, façonnées et imprimées par des adultes consentants, et respectent l'environnement au maximum.

On entend souvent qu’il est très difficile de fabriqué en France, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

Quelques difficultés à trouver des ateliers sérieux et professionnels souhaitant travailler sur de petites séries, au début. Quelques difficultés à convaincre les imprimeurs d'utiliser de l'encre biologique sur les impressions numériques. Quelques difficultés liées au fait que la marque a un nom anglais (certains sont très puristes) et un refus catégorique de la rédaction de l'un des plus grands magazines de mode français me rétorquant "certaines marques proposent des t-shirts bien moins chers et aussi jolis que les vôtres" (made-in-RPC-au-se-cours-nous-devons-changer-le-monde).

Quel a été ton cheminement personnel vers la mode éco-responsable ?

J'ai beaucoup souffert du manque d'originalité pendant les années d'étudiante en voyangeant en Europe et en croisant des centaines de filles portant les mêmes vêtements que moi 😉

Je n'ai jamais été ni une fashion victim, ni une grande consommatrice de vêtements. Plutôt du genre à rafistoler / customiser / rapiécer des pièces que j'adorais.

Une fashion victime superficielle m'a dit un jour d'un air scandalisé "mais tu te rends compte que tu portes les mêmes formes de jean depuis 10 ans?" (j’ai répondu que ce n'étaient pas les mêmes formes, mais les mêmes jeans!)

Et enfin, je mesure 1m82, j'ai des bras de la taille de ceux de l'inspecteur Gadget quand il les allonge, ce qui est très utile pour boxer mais très peu pour s'habiller... j'ai donc découpé des manches et ajouté des bouts de tissus sur mes t-shirts très tôt, la France standardisant trop ses mesures de taille, toutes les filles hors norme me comprendront.

Quelle mode/style as-tu envie de défendre ?

En premier, le confort! La douceur, le vêtement agréable à porter, dans lequel on peut se mouvoir et gesticuler toute une journée. Dans la vraie vie, peu de monde est statique et beaucoup se sentent étriqués dans leurs vêtements ("c'est sexy mais qu'est-ce que je suis serrée!"). Du casual chic, du vêtement d'intérieur qui bien accessoirisé devient une pièce outdoor, du minimaliste et du fun, toujours. Tout est dans la qualité, la finition, et la manière dont on l'habille.

Pour quel type de femme et d’homme ?

Pour tous les FrenchKisseurs ! Pour des gens géniaux, ouverts d'esprit, curieux et consomma'acteurs dans la mesure du possible, et dans la mesure de leurs moyens. Nous allons, SLOWEARE , TheFrenchKiss et tous les acteurs de la FashionRevolution, montrer que s'habiller éthique ne rime pas forcément avec manger des pâtes (au gluten!) jusqu'à la fin du mois.

Quelle est ton inspiration mode du moment dans ta vie quotidienne (personnalité, créateur...) ?

Ma grand-mère, cette héroïne qui m'a appris à être moi-même sans crainte des regards et de la normalisation.

Stella Mc Cartney, qui est toujours passée outre les "tu n'y arriveras jamais" en devenant ce qu'elle est aujourd'hui.

JK Rowling, pour ses attaques permanentes de Trump sur Twitter (mais ce n'est pas pour des raisons fashion).

Oprah Winfrey pour cette phrase "entourez-vous seulement de gens qui sont capables de vous élever".

Et pour finir, un petit secret. Quel est ton rituel beauté ? / ton vêtement fétiche ?

Mon vêtement fétiche du moment est le top dos nu de TFK, que l'on peut porter avec à peu près tout, et le jogging unisexe en bambou et coton bio, que l'on peut porter en pyjama ou avec des talons. Pour la beauté... heu... je consomme plutôt des produits cosmétiques bio ou fait maison, mis à part le savon Cadum à l'amande douce qui fait réellement une peau de bébé.

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